Garder sa longueur d’avance dans un monde en perpétuel mouvement
Parpar Cameron McGaughy, Marian Haus, Lynda Bourne, Lung-Hung Chou, Bernadine Douglas, Kevin Korterud, Conrado Morlan, Peter Tarhanidis, Mario Trentim, Jen Skrabak, David Wakeman, Roberto Toledo, Cecilia Wong, Vivek Prakash, Cyndee Miller, Shobhna Raghupathy, 2015-03-24, 0:00
Dans cette ère d’hyperconnectivité où tout peut changer en moins de deux, il n’est pas rare que les professionnels de la gestion se sentent dépassés par les évènements. N’ayez crainte : selon les conférenciers du PMI® Global Congress – North America, ayant eu lieu à Phoenix en Arizona, il existe des façons de garder votre longueur d’avance.
D’abord, oubliez le multitâches : « Le multitâches n’existe pas, » dit Daniel Levitin, neuroscientifique et auteur de The Organized Mind: Thinking Straight in the Age of Information Overload.
Le fait de constamment changer de tâches finit par « coûter cher au plan neurologique, » selon lui. Les professionnels devraient plutôt essayer le « monotâche », c’est-à-dire se concentrer sur une seule mission pendant un long moment, tout en laissant de côté l’ordinateur et le téléphone intelligent pendant quelques heures.
« Les gens les plus productifs et qui ont le plus de succès réussissent à en faire plus en laissant de côté certaines choses, » affirme M. Levitin. Ils savent ce qui mérite leur attention et ne perdent pas leur énergie sur des décisions mineures. « Les gens qui appliquent ces principes accomplissent réellement plus de travail, et la qualité de celui-ci s’en trouve améliorée. »
Tamara Kleinberg, pour sa part, encourageait les participants à cultiver leurs capacités innées pour l’innovation. Son message était simple, mais porteur : une routine saine et une bonne attitude font fleurir les idées créatives et mettent un terme à n’importe quel statu quo.
« Il s’agit d’être curieux à l’excès, de toujours s’interroger, de toujours remettre en question, » dit Mme Kleinberg, auteure de Think Sideways: A Game-Changing Playbook for Disruptive Thinking. « L’innovation ne se cache pas dans les réponses, mais dans les questions que l’on pose. »
Pour « aiguiser son esprit novateur », le gestionnaire de projet devrait mettre chacune de ses idées sur papier, peu importe à quel point elles peuvent sembler triviales ou mauvaises. Tout comme le corps, l’esprit a besoin d’exercice au quotidien pour atteindre son plein potentiel, dit-elle, exhortant les participants à « transformer vos bureaux en gymnase à innovation. »
Ines Vasquez, PMP pour Boeing Co. à Bothwell, Washington, É.-U., s’est dite inspirée : « J’aime l’idée que nous soyons tous capables d’innover. J’ai toujours cru que je n’avais pas ce talent, mais la seule chose que je dois faire, c’est exercer mon esprit. »
Vince Poscente closait le congrès en posant un défi aux participants : « Comment ferez-vous pour être plus habile dans un environnement compétitif? »
Auteur de The Age of Speed: Learning to Thrive in a More-Faster-Now World, M. Posente a relaté les détails de sa qualification surprise aux Jeux olympiques à 26 ans, seulement quatre années après avoir commencé le ski de vitesse de compétition. Selon lui, il a atteint cet exploit en développant d’abord une totale compréhension des dangers de ce sport, ce qui lui a permis de choisir le plaisir au-delà de la peur.
En effet, le meilleur conseil qu’on lui ait jamais donné réside en quatre mots : n’aie aucun regret. Dans « un monde où tout s’accélère, » dit-il, il est essentiel de poursuivre des objectifs qui vous inspirent profondément, parce que les équipes de projet réagissent à la passion. « Comment diriger tout un groupe dans la même direction? » demande-t-il. « En le prenant aux tripes. »