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Un plan d’affaires, pour quoi faire ? Ou, de l’importance d’un bon business case.

ParHenri-Jean Bonnis,

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Le business case – ou plan d’affaires : qu’est-ce que c’est ?

Le business case capture les motifs validant la mise en œuvre d’une idée, un projet. Il doit être un point de référence, avant, pendant et après le projet. Il établit les objectifs tangibles et intangibles du projet, du quoi au pourquoi. Il devient un guide auquel on se réfère en cours du projet et c’est avec le plan d’affaires du projet qu’on peut en mesurer les retombées une fois le projet terminé.

 

Pourquoi rédiger un business case ?

La rédaction d’un business case fait partie des meilleures pratiques corporatives et il détermine la valeur qu’un projet amènera à l’entreprise.  Et il faut répondre quoi, qui, pour qui/ pourquoi, comment, quand et à quel prix.

 

Quelle est la situation actuelle au niveau de la réussite des projets ?

D’après le Standish Group et autres bases de données statistiques :

  • Taux de succès des projets : 28%
  • Taux moyen de dépassement des budgets :45 %
  • Taux moyen de dépassement des échéanciers : 63%
  • Taux moyen de requis manquants dans les projets : 33%

 

Devant ce portrait plutôt déprimant, plusieurs cabinets de conseil en gestion (ex : McKinsey et BCG) et OBNL (ex : Brightline Initiative) ont analysé les causes d’échec dans les projets les plus communes. Voici ce qui en ressort :

  1. Manque de lien clair entre le projet et les priorités stratégiques de l’organisation
  2. Manque d’implication et d’appropriation clair des exécutifs
  3. Manque d’engagement efficace des parties prenantes
  4. Manque de compétence et d’expérience en gestion de projet et de risques
  5. Projet mal – ou pas – découpé en étapes gérables
  6. Sélection des fournisseurs – via réponses aux appels d’offres – en fonction du prix initial plutôt qu’en fonction de la valeur long terme
  7. Manque de contact et de gestion des fournisseurs
  8. Manque d’intégration efficience entre le(s) client(s), le(s) fournisseur(s) et la chaîne d’approvisionnement

 

5 questions clés à se poser au moment de démarrer un projet 

Avant ou au moment de démarrer un projet, il est vital de se poser les questions suivantes afin de se donner les conditions gagnantes :

  1. Le besoin de changement est-il irrésistible? Il est important de toujours garder en tête le problème ou l’enjeu que le BC Plan d’affaires est censé résoudre.
  2. Est-ce que l’option recommandée maximise la valeur investie?
  3. Est-ce que l’appel d’offre est réaliste et attractif pour le marché?
  4. Peut-on se permettre cette dépense?
  5. L’organisation a-t-elle la capacité d’absorption pour un tel changement?

 

Afin de vous simplifier la vie, voici un modèle de plan d’affaires qui adresse ces cinq questions fondamentales : le Five Case Model. Il est constitué de cinq parties distinctes, chacune adressant une des questions :

  1. Le cas stratégique

Celui-ci doit démontrer l’alignement stratégique​ du projet avec la stratégie corporative. Vous devez développer un « case for change » robuste, et expliquer clairement la logique sous-jacente.

  1. Le cas économique

Celui-ci doit démontrer les options possibles qui ont été considérées. Il doit également identifier une option recommandée, qui prend en considération la valeur maximale apportée, en fonction des coûts et des risques de projet.

  1. Le cas commercial

Celui-ci doit démontrer que les fournisseurs – le cas échéant - ​peuvent livrer les requis de façon efficiente au niveau des coûts.

Il stipule également les arrangements contractuels potentiels, le cas échéant, pour les biens et services ciblés.

  1. Le cas financier

Celui-ci doit démontrer que l’organisation peut se permettre le projet : une analyse coût-bénéfice réaliste, sur toute la durée de vie de l’investissement.​

On peut préciser à ce stade-ci les sources de financements convenues.

  1. Le cas de gestion

Celui-ci doit démontrer que les conditions de succès sont présentes pour une implémentation réussie. Entre autres : les structures de gouvernance, les plans, les ressources, la stratégie de gestion de changement, l’évaluation post mortem.

 

Éléments importants à retenir:

  • C’est un document évolutif à travers les phases de projet
  • Il sert à la priorisation des projets dans le portefeuille
  • Un projet devrait pouvoir être arrêté à n’importe quel moment
  • Fait en collaboration avec
    • Finance pour les analyses de rentabilité et la gestion des bénéfices
    • Appro pour les contrats
    • Lignes d’affaires impliquées / impactées

 

Enfin, un bon business case n’est pas une fin en soi. Il vous faudra aussi vendre votre plan ! Que ce soit auprès de vos supérieurs, clients, associés. Aussi, je vous recommande fortement de vous former également sur ce volet-là. 

 

Pour cela, fouillez dans les communautés de pratique du PMI-Montréal. Les conférences et événements regorgent de cas concrets pouvant vous améliorer autant sur le cas d’affaires que sur les moyens de pitcher.

 

Henri-Jean Bonnis

Président, PMI-Montréal 

 

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